24 Mar La Chapelle Saint-Roch
Depuis le Moyen Âge et les pestes dévastatrices, Saint-Roch est invoqué comme protecteur des épidémies. Sa protection s’est progressivement étendue au monde agricole, aux animaux, aux grandes catastrophes telles que les tremblements de terre, les épidémies et les maladies très graves. De façon plus récente, sa protection est également un exemple de solidarité humaine et de charité chrétienne, sous le signe du bénévolat.
Non loin du stade de Charquemont au milieu d’une vaste plaine, sur le terrain communal du Grand Crot, la Chapelle Saint-Roch semble à l’écart du village devenu une ville au fil du développement de l’activité horlogère. Et c’est bien le cas. Loin des zones habitées, car c’était bien là la préoccupation première des bâtisseurs de l’édifice. Construit au XVIIème siècle, le lieu de culte était entouré de sépultures dans un périmètre délimité par un muret. On parlait de cimetière des bossus en référence aux bulbes qui recouvraient le corps des malades de la peste. Ces gens qu’on ne pouvait pas guérir étaient mis à l’écart à la fois pour leur fin de vie et n’avaient pas droit à un dernier adieu dans l’église paroissiale. Même leur dernière demeure se tenait loin du cimetière principal. De multiples précautions afin d’éviter tout risque de contamination de la communauté villageoise.